Parmi les métiers du bâtiment, celui de peintre en bâtiment est le plus représenté par les femmes  : 6% des artisans contre 1% pour les électriciennes par exemple. Les centres de formation en témoignent, avec des classes aujourd’hui majoritairement composées de filles.

Un métier qui requiert non seulement un sens certain de l’esthétisme, mais assurément aussi des aptitudes et des connaissances techniques. Et qui tend à utiliser des matériaux naturels, pour un environnement de travail sain et un habitat qui le soit tout autant.

Pourquoi les filles sont-elles plus nombreuses dans ce corps de métier ?

Est-ce parce que l’on pense finalement que peindre (donner de la couleur aux murs), c’est facile ?? Et que les filles sont naturellement plus orientées au cours de leur scolarité vers ce métier du bâtiment ?

Ou est-ce parce que l’on assimile le métier de peintre, qui consiste à prendre soin de son intérieur, à apporter une touche esthétique, à créer une ambiance douillette, chaleureuse, cosy, cocooning, …, au fait de prendre soin des autres, et nous amènerait à considérer qu’il s’agit là d’un attribut plutôt féminin (pour ne pas dire maternel) ?

N’est-ce pas enfin parce que le métier de peintre, c’est intervenir en toute fin de chantier, faire preuve de minutie et du sens des finitions, des qualités que nous attribuons spontanément aux femmes ?

Mais même s’il est certain que le métier de femme peintre en bâtiment revêt toutes ces qualités et toutes ces compétences, il est bien plus complexe qu’il n’y parait.

Le métier de femme peintre en bâtiment, un métier physique…

Tout d’abord, tenir à bout de bras une girafe de 4 kg pour poncer un plafond, ou encore se jucher à 3 mètres du sol sur un échafaudage pour une façade, porter des fûts de 20 kg, atteindre des espaces parfois difficiles d’accès, nécessitent une bonne forme physique !

Prendre en compte la pénibilité du métier de femme peintre en bâtiment, c’est aussi par exemple, pour l’entreprise Unikalo, déployer toute une R&D autour du packaging, pour faire que les fûts (même s’ils se sont allégés), soient rapidement identifiables, sans que les Artisanes n’aient à les saisir, à les bouger, et ainsi s’épargner un port de charge inutile. C’est encore fabriquer des peintures à fort pouvoir couvrant et faciles à appliquer, afin de limiter le nombre de passages de rouleau, et ainsi prendre soin des poignets, des coudes et des épaules des peintres.

Le métier de peintre, un métier tout aussi technique que les autres métiers du bâtiment

Le métier de femme peintre en bâtiment fait aussi et surtout appel à de vraies compétences et connaissances techniques.

Analyser le support (bois, métaux, plâtre, …) et les zones à recouvrir (façades, plafonds, murs, sols, menuiseries, …), décider du revêtement à appliquer, protéger son chantier, préparer les zones à peindre (nettoyer, reboucher, poncer, dépoussiérer …), le travail de préparation représente une large part du temps de chantier global. Véronique, femme peintre en bâtiment, Artisane BatiFemmes, nous le résume en quelques mots : « le métier c’est de la préparation, de la transpiration, des courbatures… On n’est pas là par hasard ! »

Après la préparation, le travail de réalisation est ensuite délicat. Il consiste à maîtriser les techniques d’application d’enduit, de peinture au rouleau, à la brosse ou encore de réchampir.

Le métier de femme peintre en bâtiment, c’est aussi la dorure, la peinture lettres, la restauration du patrimoine, la réalisation de fresques, trompe l’œil, décors panoramiques… autant de savoir-faire qui nécessitent une haute technicité, et dont l’acquisition passe par un apprentissage dans des écoles spécialisées.

Enfin, être une femme peintre en bâtiment exige d’exercer une veille technique pour s’adapter aux nouveaux matériaux nécessitant la maîtrise de nouvelles techniques, ou pour être au fait des nouvelles couleurs et tendances des saisons, afin de répondre et conseiller au mieux les clients.

Accompagner les clients … au cœur du métier de femme peintre en bâtiment

Des clients qui sont parfois stressés et inquiets, … il en va de leurs intérieurs pour plusieurs années. Des clients qui ont des difficultés à projeter ce que tel ou tel choix de couleurs, de matières, de motifs de papiers peints, conférera à leur environnement de tous les jours. Et qui par défaut et pour ne prendre « aucun risque », vont avoir tendance à choisir le blanc !

L’expérience des femmes peintres en bâtiment est alors prépondérante. Comprendre les habitudes de vie de leurs clients, les questionner, les écouter, prendre en compte leur mobilier, la lumière des pièces, est majeur, pour ensuite les rassurer, puis être force de proposition et les accompagner dans leurs choix.

Les femmes peintres en bâtiment, engagées dans une démarche éco-responsable

A l’instar des femmes dans tous les métiers du bâtiment, les femmes peintres en bâtiment sont particulièrement soucieuses de leur empreinte environnementale.

S’entourer des bons fournisseurs est donc pour elles une étape particulièrement importante dans la pratique de leurs métiers. La qualité du revêtement – peinture ou papier peint – est essentielle pour garantir une pose qualitative.

Les femmes peintres en bâtiment font aussi le choix de peintures naturelles et biosourcées, comme par exemple, les peintures de la gamme Naé proposée par Unikalo, dont l’objectif est d’améliorer la qualité de l’air intérieur tout en réduisant son impact négatif sur l’environnement tout au long de son cycle de vie. Certaines femmes peintres en bâtiment choisissent également de se spécialiser dans les techniques de décoration naturelle, et de plus en plus d’entre elles utilisent désormais des matériaux comme la chaux, les glacis à l’œuf, le badigeon, la caséine, les pigments nacrés …

Une vision partagée par Isabelle, femme peintre en bâtiment de BatiFemmes : « Pour rénover une pièce, ce n’est pas seulement la couleur qui compte mais bien les matières et la façon dont elle est pensée et appliquée, tout en préservant la santé des personnes qui utiliseront et vivront en ce lieu après mon intervention. »

Une prise en compte environnementale qui devient aussi un véritable argument auprès des clients, rassurés de faire réaliser des travaux de peinture sans odeurs et sans composés cancérigènes, et d’intégrer un habitat sain.

Le métier de peintre en bâtiment est donc minutieux, technique, de conseils et peut contribuer à agir positivement sur notre environnement.

Autant d’arguments pour accroître l’attractivité de ce métier et inciter de plus en plus de femmes à le choisir !